Au Népal, à quelques heures de Katmandou et isolé en pleine montagne de l’Hélambu, le dispensaire de Gyalthum-Talamarang a pour vocation d’apporter des soins médicaux aux habitants des 27 villages défavorisés qui l’entourent. Son originalité: pour ne pas dépendre des subventions aléatoires des gouvernements et des institutions, celui-ci s’autofinance grâce à une agence de trek à but humanitaire.

Situé en pleine montagne de l’Hélambu, le dispensaire de Gyalthum-Talamarang est bien connu de la population locale. Pour les Népalais de la région dont le revenu moyen annuel par habitant compte parmi les plus faibles de la planète (130$/an), celui-ci est, en effet, plus qu’un centre où l’on vient pour soigner ses « bobos »: ici, le travail ressemble pratiquement à celui des urgences d’un hôpital. Par son biais, et grâce aux efforts de l’association Rhone Helambu qui l’anime, 22 300 personnes y ont été soignées en 1999, 19 400 en 1998.

En pleine montagne, des soins entièrement gratuits

Des pierres posées sur la toiture pour la consolider durant les vents violents de juin, une succession de 7 salles sans grand confort… Installé dans une région sans route, sans électricité (elle devrait arriver dans les mois à venir) et sans téléphone (jusqu’en 99, il fallait 5 à 6 heures de marche aller-retour pour pouvoir passer un coup de fil, aujourd’hui, 1/2 heure suffit), le dispensaire de Gyalthum-Talamarang est une bâtisse construite avec les matériaux du pays et adaptée aux besoins du pays. Sa mission? Apporter aux habitants des 27 villages qui l’entourent dans un rayon de 6 heures de marche, tous les soins dont leur isolement les a longtemps privé, grâce aux médecins occidentaux s’y rendant régulièrement et aux 5 infirmiers et infirmières népalais qui y travaillent à plein temps. Avant la création du centre par un médecin français il y a une dizaine d’années, il fallait 7 heure (à pied et bus) pour arriver à Banépa où se situe l’hôpital le plus proche « qu’ils n’avaient de toute façon jamais les moyens de payer », explique Chacha, responsable du dispensaire. Aujourd’hui, les soins sont donc entièrement gratuits à Gyalthum-Talamarang. Pour trouver des ressources, les responsables du dispensaire ont fait preuve de volonté et de débrouillardise.

Une source de financement intelligente: l’organisation de treks

Pour ne pas dépendre des subventions de tels ou tels gouvernements ou institutions, l’association Rhone Helambu a développé une idée originale: « Nous nous auto-financons presque totalement grâce à notre agence de trek à but humanitaire, Nepal Ecology Treks, explique Chacha. Par le biais des séjours et expéditions que nous organisons, notre association a construit le dispensaire, mais aussi 3 écoles pour enfants déshérités , ainsi qu’une aide au fonctionnement d’un orphelinat au Tibet. Partir avec nous, c’est donc nous aider à acheter des médicaments et scolariser des enfants démunis… ». Autre avantage de la formule: le prix des treks pratiqués par l’office sont parmi les moins chers du Népal, les guides sont tous originaires des montagnes et aucune économie n’est faite en matière de sécurité. N’hésitez plus!

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Catégories : Carnet de voyage

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